Prix public : 35,00 €
Il ne s’agira pas dans ce volume de s’interroger, après tant d’autres, sur le rapport que Platon entretenait avec la « poésie », mais bien plutôt d’analyser, dans les Dialogues, la manière dont il s’empare de ces contenus que j’appellerais volontiers allochtones : fables, tragédies, comédies et drames satyriques. On ne se limitera pas aux citations entendues au sens strict, mais on s’intéressera à la manière dont ces compositions poétiques sont re-composées ou, pour le dire avec les mots de l’Étranger d’Athènes dans les Lois, sur-rythmées. Ce qui conduira également à repenser le rapport, prétendument exclusif, du personnage-Socrate à Apollon pour rendre aussi la place qu’il mérite à Dionysos, dont l’importance quantitative dans le corpus platonicien parle d’elle-même. À Dionysos, mais également à l’aulos qui donne aux discours socratiques toute leur force persuasive. Se dessinera ainsi l’image paradoxale d’un bacchant apollinien transformé en échanson dont la Cité a besoin pour être, comme le vin, bien mélangée.<br />M.L. Declos