Prix public : 30,00 €
L’essai reconsidère la notion d’exil. Il pose des ancrages pour des pratiques de l’agir d’égaux libres qui vivent une condition d’exilés. Il s’appuie sur Hannah Arendt (liberté politique), revisite le droit d’avoir des droits, aborde l’égalité versus l(in)égalité politique avec Rancière, la solidarité, la sororité/fraternité, l’hospitalité (féministes matérialistes, délit de solidarité, Roya, Kant). L’enjeu est de briser l’exil, d’inventer le desexil, un concept en mouvement (Deleuze&Guattari) en considérant la nouvelle situation générale d’un peuple multiple, hétérogène, en conflits, d’exilés prolétaires dans le l’hypercapitalisme globalisé (Tosel) caractérisé par une civilisation d’expulsion-extermination-annihilation. La politique, la philosophie ont besoin de s’ancrer dans l’histoire des sans-Etat, des politiques d’expulsions (Sassen), de déportation (Sustam), l’exil forcé dans l’expansion capitaliste (Batou, Frazer, Fillipati), le terrible et court XXe siècle (guerre totale, extermination) et ses traces. La prise en compte aujourd’hui de l’effet boomerang imprévisible de l’impérialisme (Rosa Luxemburg) est un point fondamental dans l’essai. L’apartheid banalisé (Monnier) est la vitre invisible qui cache les rapports de domination de classe/sexe/race. La figure des disparus (Cortazar, Veloso) qui se globalise en poussant les limites de la violence dans un nihilisme absolu, amène à devoir intégrer leur figure pour articuler pouvoir et violence dans ces rapports. L’essai se termine, par une réflexion après-coup sur un parcours qui partant de la migration aboutit à l’universalisation de la liberté politique de se mouvoir. Des ancrages philosophiques réflexifs sont autant d’outils (imagination radicale, Castoriadis), (affect de la compréhension, Arendt), (aporie entre violence et révolution, Arendt) et pari pour une politique d’anti-violence (Balibar).