Prix public : 26,00 €
Introduite par Thomas More en 1516, la notion d’utopie a rapidement pénétré le champ de la littérature et de la philosophie. La double apparition de la problématique de l’utopie dans l’univers de la fiction et dans celui de la réflexion philosophique n’a toutefois été accompagnée d’aucune promotion à proprement parler. En effet, la référence à l’utopie a suscité, de la part des philosophes modernes et contemporains, davantage de réserve que d’adhésion. Il n’est pas exagéré de dire qu’une telle notion continue de faire difficulté aujourd’hui, cinq siècles après la publication, par More, de sa fameuse Utopia. Ce volume collectif e propose d’ouvrir à nouveau le dossier problématique de l’utopie. À cette occasion, l’on propose de revisiter quelques moments essentiels de l’histoire de la philosophie au cours desquels ont été façonnés les outils qui nous ont permis et nous permettent encore d’interroger notre rapport au « possible ». Le contexte de crise généralisée que l’on traverse aujourd’hui (bouleversements climatiques et environnementaux, remise en cause de la démocratie représentative, retour des fascismes, panne des systèmes éducatifs, crise du libre-échange, crise des religions, etc.) invite de manière plus pressante que jamais à revisiter l’utopie, un concept forgé à l’époque renaissante à partir du grec ou-topos, « ce qui est sans lieu », précisément dans le contexte d’une crise profonde et systémique : ébranlement des certitudes médiévales par la découverte de l’Amérique, conflits sanglants entre catholiques et protestants, bouleversements artistiques, émergence d’un sentiment d’impuissance devant l’exercice du pouvoir politique, etc. Ce rapport entre la crise du sens, à la fois individuelle et propre au vivre-ensemble, et la nécessité de se projeter dans un avenir susceptible de rouvrir du possible, est très précisément ce que le concept d’utopie a jadis voulu problématiser. Il ne s’est donc pas naïvement proposé comme « solution » à la crise, voire comme simple pansement idéologique, contrairement à ce que suggère l’image d’Épinal. Introduite par Thomas More en 1516, la notion d’utopie a rapidement pénétré le champ de la littérature et de la philosophie. La double apparition de la problématique de l’utopie dans l’univers de la fiction et dans celui de la réflexion philosophique n’a toutefois été accompagnée d’aucune promotion à proprement parler. En effet, la référence à l’utopie a suscité, de la part des philosophes modernes et contemporains, davantage de réserve que d’adhésion. Il n’est pas exagéré de dire qu’une telle notion continue de faire difficulté aujourd’hui, cinq siècles après la publication, par More, de sa fameuse Utopia. Ce volume collectif e propose d’ouvrir à nouveau le dossier problématique de l’utopie. À cette occasion, l’on propose de revisiter quelques moments essentiels de l’histoire de la philosophie au cours desquels ont été façonnés les outils qui nous ont permis et nous permettent encore d’interroger notre rapport au « possible ». Le contexte de crise généralisée que l’on traverse aujourd’hui (bouleversements climatiques et environnementaux, remise en cause de la démocratie représentative, retour des fascismes, panne des systèmes éducatifs, crise du libre-échange, crise des religions, etc.) invite de manière plus pressante que jamais à revisiter l’utopie, un concept forgé à l’époque renaissante à partir du grec ou-topos, « ce qui est sans lieu », précisément dans le contexte d’une crise profonde et systémique : ébranlement des certitudes médiévales par la découverte de l’Amérique, conflits sanglants entre catholiques et protestants, bouleversements artistiques, émergence d’un sentiment d’impuissance devant l’exercice du pouvoir politique, etc. Ce rapport entre la crise du sens, à la fois individuelle et propre au vivre-ensemble, et la nécessité de se projeter dans un avenir susceptible de rouvrir du possible, est très précisément ce que le concept d’utopie a jadis voulu problématiser. Il ne s’est donc pas naïvement proposé comme « solution » à la crise, voire comme simple pansement idéologique, contrairement à ce que suggère l’image d’Épinal.