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“On n’obéit pas à un chef entre les mains de l’ennemi”. Cette apostrophe de Napoléon à l’encontre d’un de ses officiers après la capitulation de Baylen suffit à justifier le gaullisme. Faut-il en déduire que la politique de Vichy était illégitime dès le départ ? Evidemment non, puisque l’armistice ménageait des aires d’indépendance : la zone libre, l’Empire, la flotte, un embryon d’armée… Les principales puissances ne s’y sont pas trompées : elles ont envoyé des ambassadeurs à Vichy. Mais ensuite, en 1942, quand l’Allemand a occupé la zone libre, que l’Empire est entré en dissidence et que la flotte s’est sabordée, ne fallait-il pas que l’Etat se transporte en terre française, à Alger, ou en Angleterre comme le gouvernement polonais en exil ? Le Maréchal a décidé de rester pour atténuer nos malheurs et rester fidèle à une promesse qu’il considérait comme sacrée. C’est là surtout qu’intervient la notion de sacrifice. Or, ce faisant, ne commettait-il pas une grave faute politique, de celles qui font dire que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Depuis soixante-trois ans, c’est l’opinion commune. Or cet ouvrage prétend le contraire. A partir de témoignages-clé, Michel Boisbouvier montre que le choix du Maréchal Pétain a épargné de nombreuses vies humaines, y compris dans la communauté juive de France. L’auteur n’ignore pas les recherches d’un Robert Paxton ou d’un Serge Klarsfeld sur le sujet. Mais il mène une véritable contre-enquête qui met à jour les incroyables anachronismes et les nombreuses approximations dont souffrent la plupart de ces travaux. Et au terme d’une approche résolument anti-conformiste, il en arrive à cette double conclusion qui dérange : 1 - De toutes les grandes communautés juives de l’Europe occupée la française “a été la plus épargnée”. 2 - Contrairement à des allégations mensongères c’est à Vichy qu’elle le doit.