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On peut légitimement se demander ce que le général de Gaulle, de 1940 à 1945, a réellement accompli contre les Allemands. En réalité, ce n’est pas tellement contre les Allemands qu’il a combattu, c’est surtout contre Vichy. Pourquoi ? Parce qu’il voulait par-dessus tout s’emparer du Pouvoir, et par tous les moyens : c’était là sa priorité, pour ne pas dire son unique préoccupation. Contre les Allemands, il n’a même pas vitupéré, ou très peu, alors qu’il n’a cessé de vitupérer contre Vichy, contre les Britanniques, contre les Américains, contre l’Armée française. Il est parvenu à ses fins par des moyens plus ou moins tortueux. Il a surtout construit une légende qui n’est pas près d’être démythifiée, mais qui vaut la peine qu’on l’examine d’un œil critique. C’est ce que l’auteur s’efforce de faire en démontrant que ce n’est pas de Gaulle qui a inventé les divisions blindées ; que si de Gaulle est parti pour Londres le 17 juin 1940 au matin, ce n’est pas parce qu’il croyait que la Grande-Bretagne allait continuer la guerre ; que ce n’est pas non plus parce qu’il a cru qu’elle allait la gagner, c’était pour éviter de se retrouver face à face avec Weygand, etc. L’auteur s’exprime autant comme témoin qu’en qualité d’historien. Polytechnicien , docteur en Histoire, il a servi dans l’Armée française pendant vingt ans : campagne de France (39-40), Levant (41), évadé de France par l’Espagne, (42-43), campagne d’Italie (43-44), Libération (44-45), Allemagne-Autriche (45), Corée (1950-51), Algérie (1956). Colonel honoraire de l’Arme blindée, Commandeur de la Légion d’Honneur, onze titres de guerre.