EAN13
9782842200145
Éditeur
PAARI
Date de publication
11 août 2005
Nombre de pages
160
Dimensions
24 x 17 x 1 cm
Poids
289 g
Langue
fre

Revue Paari Vol. 4, Années 2003-2005 : Regards Croisés Sur La Société Congolaise

Abel Kouvouama (Dir.

PAARI

Prix public : 23,00 €

Revue Paari vol. 4, années 2003-2004Publié en 2005Regards Croisés sur la Société CongolaiseSous la Direction du Professeur Abel KouvouamaFormat : 240 mm* 170 mmFolio : 160 pages ; prix 23 €ISBN : 9782842200145ArgumentaireCet ouvrage offre une analyse anthropologique, sociologique et politique de la ville congolaise de Brazzaville. Les articles livrent plusieurs regards croisés sur la ville de Brazzaville, et de façon plus générale sur le Congo et quelques pays d’Afrique centrale (Centrafrique, Burundi et République Démocratique du Congo). Le contexte socio-politique est celui d’une société urbaine post-conflit qui, après avoir été depuis 1993, le théâtre principal des violences guerrières, continue d’en porter la marque. Le flux des personnes déplacées, le choc psychologique créé par la machinerie de la mort gratuite ou programmée d’hommes, de femmes, d’enfants, par la destruction des biens mobiliers et immobiliers, ainsi par la persistance sourde d’un climat lourd dans une ville toujours en ébullition, prête à exploser à chaque échauffourée d’hommes en armes, conduisent les chercheurs en sciences sociales et humaines à envisager une autre approche plus serrée des objets étudiés. Ce qui offre aujourd’hui à l’analyse de la réalité urbaine brazzavilloise, c’est tout un ensemble de faisceaux d’indices révélateurs de sens dont certains sont signalés ici et là à travers les différentes contributions. Signalons-en quelques-uns à titre heuristique. Premièrement, la société urbaine brazzavilloise continue de subir de plein fouet la crise économique et sociale depuis les années 1986 avec l’ajustement structurel. Les retombées pétrolières bénéfiques de ces trois dernières années ne sont perceptibles que pour une fange minime de la classe dirigeante arrimée au marché international. Les crises politiques et économiques successives et les violences guerrières ont accéléré la montée de la pauvreté urbaine. Et pour survivre, les individus en situation de disette et vivant dans la rareté matérielle se livrent à une économie de la « débrouillardise », laquelle, par ailleurs, n’est plus seulement le fait des gens « d’en-bas » ; puisque la classe moyenne ayant, au cours de ces quinze dernières années notamment, basculé dans la catégorie de « nouveaux pauvres ». La béance de la fracture sociale entre nantis et démunis, entre les gens « d’en-haut » et les gens « d’en-bas » donne sérieusement à réfléchir sur des situations inédites et potentiellement éruptives. Même si les solidarités communautaires (familiales, claniques, associatives laïques et cultuelles) semblent masquer cette réalité urbaine, elles n’en révèlent pas moins l’une des formes complexes de la recomposition urbaine. Le processus accéléré d’individualisation en cours dans la société brazzavilloise, la lute pour la survie et la sécurité individuelle sans cesse menacée par les forces centrifuges rendent de plus en plus lâches toutes les solidarités communautaires.
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