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C'est dans le mensuel Africa International en 1990 que j'ai annoncé mon suivi journalistique sur ce qui, depuis de longues années s'est ventilé sous le vocable « rébellion touareg ». Nous sommes septembre de cette année-là, Iyad Ag Ghaly venait de déclencher une nouvelle histoire – une autre histoire – du Mali qui va donc transfigurer l'espace sociétal d'une harmonie entre peuples du Sahel vieille de mille ans. Je le craignais d'où mon attention vive. La presse occidentale, la française en l'occurrence s'est mise aux avant-postes. L'hebdomadaire l'Express est le premier journal français à recueillir les propos du Chef de la rébellion tout droit sorti des rangs de la Légion Verte (islamique) de Kadhafi. Septembre 1991, je rencontrais cet homme au Mali. À Bamako d'abord, lors de la conférence nationale où il était invité, puis dans une de ses bases non loin de Taïkarène en plein désert malien… pour Jeune Afrique où j'étais reporter depuis un an. Il avait autour de lui une bonne ceinture d'intellectuels de sa région, Kidal… À distance, j'observais l'évolution de la situation. Révélation: l'État du Mali a affaire à des guerriers bien formés pour les guerres à l'étranger, hors de la Lybie, et un mécanisme de propagande hors pair, bénéficiant d'un appui de lobbies associatifs occidentaux et ONG françaises opérant dans le désert et le Sahel sous le label d'aide aux sinistrés des sécheresses successives qui ont démembré les sociétés locales. Avec alentour, tout leur système de production.