Prix public : 30,00 €
Cet un ouvrage sur l’habitat découle d’un colloque organisé à Abidjan les 18, 19 et 20 octobre 2016, par le Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (PARRAF). Il s’est agit, d’« interroger les processus qui déterminent la production de l’habitat, les politiques foncières et les pratiques locales, la mise en place des équipements et des services dans les programmes et opérations de promotion immobilière, et la gouvernance urbaine. » L’ouvrage est structuré autour d’une vingtaine de chapitres, «… où les auteurs, dans un effort d’adéquation aux attentes des porteurs du colloque… éclairent des expériences empiriques menées dans trois pays à savoir le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Gabon. Les analyses et les observations débordent le cadre des métropoles macrocéphales pour aborder le sort des villes moyennes et petites. »Ces travaux éclairent sous un jour nouveau le problème d’une urbanisation non maîtrisée dans certaines villes d’Afrique subsaharienne, avec la création de nouveaux quartiers sans opérations préliminaires de viabilisation et d’assainissement, qui automatiquement engendrent « … des exclusions en série à des services officiels … » de base tels que les écoles, les hôpitaux et les marchés… On constate « … une dynamique du bâti économique, de plus en plus favorable à la verticalité, avec des artères bordées d’immeubles à la double fonction économique et résidentielle. » Presque partout, les législations foncières revisitées rabattent les rapports de forces, redistribuent les rôles en faveur des acteurs privés, mais en théorie pour les forces coutumières tout au moins. Malgré la décentralisation et les compétences dévolues aux collectivités locales, la diversité des pratiques et l’enchevêtrement des régimes entre la coutume et le « moderne », continuent de caractériser la complexité du système foncier. Le régime de l’entre-deux, le fameux droit foncier intermédiaire, demeure là encore le régime structurellement dominant. »« En guise de perspectives, […] interroger le rôle prépondérant des institutions de financement, permet de comprendre les dynamiques, les accélérations, les lenteurs ou les « pauses » mais aussi le jeu des concentrations et des disparités internes aux métropoles quant à l’implantation des Sociétés Civiles Immobilières (SCI) et des opérations immobilières. D’autant qu’à l’échelle des pays, on constate le délaissement des villes dites de l’intérieur au profit presque exclusif des métropoles, sièges des pouvoirs d’État et/ou des tenants de l’économie nationale … »Cet ouvrage, tout en encourageant les thématiques de recherche autour de la promotion immobilière en Afrique Subsaharienne, demeure un outil de base pour les décideurs qui sont censés penser et concevoir les villes africaines de demain, les villes du futur.