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L’hyper centralisation des pouvoirs dans les mains de l’État centrafricain depuis l’accession à l’indépendance du pays en 1960 est sur le point de disparaître. Ce mode d’organisation administrative est devenu caduc car il a été trahi par son bilan. Il va laisser derrière lui un pays qui oscille depuis toujours dans le peloton de queue en matière de développement, un pays caractérisé par de graves fractures sociales, des inégalités et des disparités territoriales. C’est fort de ce diagnostic que les autorités de Bangui ont décidé d’apporter une dose de démocratie locale et espèrent que la décentralisation pourra impulser un nouvel élan. L’auteur porte un regard ambivalent, bienveillant et critique sur ce processus. Bienveillant parce que l’instauration de la décentralisation porte en elle les germes d’espérance de tout un peuple. Critique car ce serait une erreur de considérer que les Collectivités territoriales seraient le messie qui enrayerait, comme par magie, les méfaits si profonds de plus d’un demi-siècle de centralisme. C’est plutôt sur la durée qu’il faudra évaluer avec objectivité le bilan de la décentralisation.