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Un paradis se meurt, qui se situe exactement après îles de beauté, est le testament d'Alain Gerbault. Son chant d'amour à la Polynésie. Et le plus terrible des réquisitoires, ne voulait-il pas lui donner le sous-titre : "Sous la civilisation blanche sans merci" ? Il lui consacra ses dernières années, ses dernières forces: dresser une stèle, un mémorial à la culture polynésienne qui mourait sous ses yeux, sauver coûte que coûte la mémoire de ce paradis assassiné. Il y a dans ce texte tendu, âpre, bouleversant, traversé d'éclairs émerveillés, dont on se demande bien comment il a pu si longtemps rester oublié, la même ambition que dans Les Immémoriaux de Segalen. Sa traversée de l'Atlantique en solitaire, en 1923, à bord du Firecrest, l'avait rendu immensément célèbre. Mais c'est le défenseur des cultures polynésiennes qui nous émeut ici par son destin tragique. Un autre Gerbault à découvrir: celui que l'on appela dans les îles le Sauvage blanc.