Prix public : 21,00 €
On peut venir à Bangkok pour bien des raisons, un changement de sexe, une nuit d’amour avec deux prostituées, un séjour dans un palace, ou simplement pour disparaître. Pour Lawrence Osborne, ce sera la recherche d’un dentiste bon marché - et la découverte qu’on peut vivre là inconnu, sans attache, avec un dollar par jour. Une des rares villes avec Pékin à n’avoir jamais été colonisée par l'Occident, énigmatique, chaotique, immense, corrompue, d’une grâce et d’une subtilité fascinantes : une ville pour un écrivain comme lui, se dit-il, depuis toujours de nulle part. Pologne, France, Maroc, États-Unis, Istanbul, il avait vécu jusque-là en nomade, occupé à se chercher, plus sûrement à se perdre : ici, dans ce cratère d’une totale étrangeté, voici qu’enfin il se sent chez lui. Jours tranquilles à Bangkok tient à la fois du journal intime et du carnet de vagabondages, entre quête spirituelle et séductions de la nuit - mais après tout les transsexuels sont-ils si étrangers au bouddhisme qui professe qu’un homme a été femme, et vice versa ? Un guide qui sort de l’ordinaire, et une superbe œuvre littéraire où s’affirme un auteur aujourd’hui comparé à Graham Greene. Lawrence Osborne, écrivain-voyageur et romancier, peut être considéré comme la révélation des lettres anglaises. Son roman Boire et déboires en terre d’abstinence a obtenu le prix Lire en 2016 et a été classé par le New York Times parmi les dix meilleurs livres de l’année 2013.