Prix public : 19,50 €
Les prélèvements d'organes après un arrêt cardiaque suite à une décision d'arrêt des traitements suscitent des questions éthiques. Les propos de professionnels et les repères philosophiques proposés dans ce livre soutiendront la réflexion des soignants. L'Agence de la biomédecine autorise depuis 2014 l'expérimentation en France des prélèvements d'organes après un arrêt cardiaque suite à une décision d'arrêt des traitements (prélèvement dit « Maastricht 3 »). Ces derniers suscitent un questionnement éthique et philosophique majeur. Est-il réellement possible de dissocier, en pratique, le moment de l'arrêt des traitements de celui du prélèvement ? Ne risque-t-on pas le conflit d'intérêts entre cette décision d'arrêt et l'objectif du prélèvement d'organes ? Quel projet de soins développe-t-on pour celui qui devient dans le même temps un mourant et un donneur d'organes ? Cet ouvrage affronte ces questions en explorant le discours de professionnels de la santé impliqués dans l'activité de greffe. Ils expriment leur point de vue sur ce type de prélèvement d'organes, leurs difficultés et interrogations, les avantages et inconvénients de cette pratique. La référence de plus en plus pressante à la pénurie d'organes dans le discours politique et social favorise un accueil plutôt favorable des différents moyens qui augmentent les chances de survie des personnes en attente d'une greffe. Cependant, les professionnels estiment fondamental de se montrer prudent, l'autorisation de prélèvement après arrêt cardiaque contrôlé ne devant être prise ni en suivant les arguments de quelques-uns, ni pour des motifs scientifiques émanant d'une société post-moderne inquiète des conditions d'accompagnement en fin de vie. Les points de vue reflétés dans cet ouvrage et les repères philosophiques proposés soutiendront la réflexion des soignants qui accompagnent au quotidien les familles vulnérables de futurs défunts comme les personnes en attente d'une greffe. Le maintien de la vie de ces dernières pèse dans les délibérations et suscite des dilemmes qui invitent au dialogue éthique collectif.