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Ce livre vise à montrer l’utilité de la recherche infirmière, notamment des doctorats, à valoriser le rôle des infirmières chercheuses, l’intégration des activités scientifiques au temps de travail favorisant l’attractivité organisationnelle Toujours plus d’infirmières dans le monde poursuivent les études jusqu’au doctorat, participent à des recherches scientifiques ou en sont à l’origine, certaines devenant des praticiennes-chercheuses. C’est le cas aussi des infirmières françaises, mais les défis à relever sont encore nombreux pour qu’elles occupent pleinement une position de chercheuses au sein des organisations de santé, ou pour intégrer des activités scientifiques ponctuelles dans leur pratique quotidienne. Comment valoriser l’utilité de la recherche infirmière, le statut et le rôle des infirmières chercheuses ? Pour répondre à cette question, l’auteure s’appuie sur des observations menées au plus près de la réalité d’infirmières ayant réalisé une thèse. Celles-ci partagent, dans le cadre d’entretiens, leurs ressentis sur leur parcours d’études, les modalités pour y parvenir, tout comme les retombées concrètes de retour dans leur lieu d’exercice. L’auteure dévoile aussi les coulisses de son propre parcours doctoral, permettant de mieux cerner les possibilités de le réinvestir dans les pratiques professionnelles. Tout un pan du mode de fonctionnement des structures de santé est ainsi révélé en montrant l’influence de l’environnement et des relations de travail sur le déploiement de la recherche. Des lieux d’exercice semblent plus propices à l’activité scientifique des infirmières, comme la réanimation ou l’oncologie. Interviennent aussi la plus ou moins grande fluidité de la collaboration entre médecins et infirmières, de même que la façon dont celles qui souhaitent davantage occuper une place de chercheuses sont considérées. Pour œuvrer à la reconnaissance de la recherche infirmière, il est essentiel de s’attacher à la question de son financement, de renforcer la formation à ses méthodes, ou encore de favoriser l’innovation managériale et les organisations apprenantes. Si le développement de compétences scientifiques chez les infirmières est mis en avant par les institutions, les temps de recherche ne sont toujours pas intégrés comme une activité professionnelle à part entière, sur le même plan que les soins directs. Promouvoir la recherche infirmière, au-delà de valoriser la profession, constitue un axe essentiel de la politique institutionnelle d’attractivité et de fidélisation des professionnels infirmiers.