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L'Église est ici saisie dans son mouvement, éphémère, lorsqu'il envahit et traverse l'espace public par des processions, des funérailles... Pendant tout le 19e siècle, ces manifestations religieuses ont revêtu une importance particulière, obligeant l'État à des attitudes ambivalentes, voire incertaines. En effet, c'est en ce siècle que l'Église veut renforcer sa présence et reprendre un peu l'espace public laissé à la Révolution, à ses fêtes et autres manifestations laïques ; les formes nouvelles empruntées par la dévotion favorisent une piété démonstrative ; enfin, pendant tout le Concordat, l'État autorise les célébrations religieuses et, aux Français, l'exercice de leur religion. Mais ce que l'État autorise, il peut aussi l'interdire pour plusieurs motifs (tranquillité publique, atteintes à la foi et aux croyances en d'autres religions...) D'autant plus que le siècle donne naissance aux notions de cléricalisme et d'anticléricalisme et de laïcité. D'où une certaine ambiguïté de l'État envers l'Église et ses actions cultuelles publiques. Celles-ci sont abordées dans le livre sous trois angles d'analyse : l'aspect liturgique des manifestations religieuses ; l'aspect collectif des rassemblements de fidèles et de prêtres dans un lieu public ; le regard porté par autrui, puisque ces célébrations sont placées sous le regard de tous, et le double contrôle de l'autorité civile et religieuse. Ces niveaux servent à l'examen des cas particuliers (diocèse de Limoges, de Carcassonne, Lyon, Le Mans, Nantes, l'Est parisien...) présentés lors du colloque et repris dans l'ouvrage.