Prix public : 22,00 €
Nombre de transformations sociales récentes nourrissent des questionnements concernant le « privé » et ses frontières: nouvelles formes d'emploi, place des secteurs privés et publics dans l'organisation sociale, extension des technologies numériques à de plus en plus de domaines de la vie courante, demande accrue de protection de la vie privée, mais aussi dans la vie privée avec, notamment, les dénonciations des violences intrafamiliales. Aussi diverses soient-elles, ces évolutions ont en commun d’interroger le privé depuis ses frontières, qu’il s’agisse d’affirmer le besoin de les durcir, de les protéger, de les effacer ou encore de les déplacer. Le champ académique ne fait pas exception pour ses usages plurivoques du terme. Quand bien même l’expression « privé » renvoie à des registres différents, cet ouvrage fait le pari de fonder sa problématique sur les frontières en tant que lieu pertinent de questionnement du privé… ou plutôt des privés. Quatorze chapitres issus d’enquêtes récentes sur des terrains et des objets diversifiés composent ainsi l’ouvrage: privatisation des services publics au Royaume-Uni; pénétration de l’enseignement privé dans l’offre publique d’éducation secondaire en France; différenciation historique des affaires « privées » et « publiques » ou du droit « public » et du droit « privé »; reconfigurations des frontières du privé dans l’espace domestique des classes populaires ou chez les personnes mal-logées; « espaces propres » de jeunes femmes en milieu rural; régulation des désordres familiaux par la justice; effets des technologies numériques sur la vie intime des femmes; effet des technologies médicales sur leur vie professionnelle; relations d’enquête façonnées par le privé des chercheurs, des chercheuses et celui des enquêté·e·s. Ces différents travaux de recherche ont en commun de donner à lire la manière dont le privé, à la fois relationnel, processuel et politique, ordonne la réalité, au sein d’une pluralité d’espaces sociaux.