Prix public : 15,00 €
Ce volume, composé de la transcription de deux tables rondes et de onze communications rédigées par des doctorants des universités de Poitiers et de Limoges, est divisé en trois parties: « Parole et corps souffrant », « Quelles stratégies pour la parole confisquée? », « La parole sublimée ». À partir d'exemples tirés de disciplines aussi variées que la littérature, la linguistique, l’histoire, l’archéologie, l’histoire de l’art, la musicologie et la philosophie, il prend d’abord la mesure du lien qui rattache le silence à la souffrance et, par voie de conséquence, analyse la parole comme puissance libératrice par rapport aux diverses formes de souffrance. Plusieurs articles portent ensuite sur la parole confisquée, en Europe, du XIXe au XXIe siècles, et sur les moyens de se la réapproprier, voire de se l'approprier, tout simplement. D’autres, enfin, privilégient la puissance de la parole artistique et philosophique. Les articles prennent en compte une grande variété de cas, en évoquant des acteurs aussi différents qu’un orateur, un témoin, un prisonnier, un malade, un membre de parti politique ou d’association culturelle, ou un personnage de fiction. Ils mettent également l’accent sur l’importance du contexte culturel, social et politique dans lequel la parole est utilisée, et en montrent les possibles ambiguïtés et les éventuels détournements: un interlocuteur volubile peut dissimuler l’essentiel de sa pensée derrière des mots, et le silence peut exprimer une proposition implicite. Enfin, ils nous rappellent opportunément combien, à toute époque, la communication reste un art essentiel mais difficile, susceptible de provoquer des incompréhensions et des malentendus. Ainsi le recueil contribue-t-il à une meilleure compréhension des enjeux relatifs aux usages et à la maîtrise de la parole.