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Très célèbres entre 1789 et 1820, avant que Stendhal, Balzac ou Hugo n’occupent le devant de la scène romanesque, les romancières sentimentales seront pourtant très vite oubliées. Sophie Cottin, Adélaïde de Souza, Claire de Duras, Félicité de Genlis, Sophie Gay, Julie de Krüdener et Germaine de Staël ont toutes vu leurs destins bouleversés par la Révolution. Cette fracture leur a donné la possibilité et le désir d’écrire. Mais pourquoi leurs romans ont-ils disparu de l’histoire littéraire, alors qu’ils plaisaient aux contemporains ? Quel sens ces textes si vite réputés illisibles avaient-ils pour les lecteurs de la fin des Lumières ? Et que nous révèlent les romans sentimentaux féminins oubliés de celles et ceux qui les ont dévorés et admirés ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet essai tente de répondre. L’ouvrage s’achève sur une interprétation d’Armance autorisée par la mise au jour de cette littérature romanesque féminine avec laquelle ou contre laquelle s’est écrit le premier roman de Stendhal.