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L'histoire de la royauté ne peut s'écrire et s'inscrire que dans la longue durée. Du début du Moyen Âge jusqu'au « Siècle de Louis XIV », l'État ne cesse de s'identifier à la personne physique du prince. La mort d'un souverain est donc synonyme, le plus souvent, de traumatisme, car elle met en question la survie même du pouvoir qu'il incarne. Les onze études réunies dans ce livre abordent de nombreuses problématiques d'une histoire politique et culturelle renouvelée : le corps du prince, dans sa double dimension de « simple corps » et de corps souverain ; les apports de l'archéologie et de la culture matérielle ; le cérémonial complexe des funérailles et les apparats souvent spectaculaires qui les accompagnent et leur donnent sens ; la « médiatisation » de la mort du souverain à travers la circulation de l'information, par les textes mais aussi par l'image et la caricature ; la commémoration du souverain après sa mort ; sans oublier les bouleversements politiques multiples provoqués par la disparition du souverain.