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L'ouvrage explore des facettes peu connues de l'œuvre de Zola, au travers de références culturelles qui soulignent son penchant pour le primitif et le populaire, sa préoccupation consciente ou inconsciente pour les formes archaïques de la pensée symbolique. Dans l'analyse de cette hantise de l'archaïque, la perspective intertextuelle et les procédés de la critique génétique et générique se sont avérés indispensables. Car il s'agit de fouiller dans la matière abondante qu'offrent les avant-textes, les ébauches, les notes préparatoires des romans, pour établir une archéologie de références, explicites ou implicites, qui renvoient aux lieux austères de l'imaginaire primitif. L'essai contient trois parties dont la première tente d'illustrer l'idée d'une continuité entre la culture orale de l'antiquité préhellénique et celle de l'intellectualité et de la textualité qui définit l'époque de Zola. La deuxième partie traite du système de lieux que Zola établit pour mettre en scène une société archaïque, reconnaissable dans ses croyances, ses rituels et son langage. Dans la dernière partie du livre, les textes sont abordés au moyen d'opérateurs d'analyse génériques et rhétoriques. Il est question enfin d'explorer le fonctionnement des genres antiquisants et de certaines catégories esthétiques — comme le symbolique et le fragmentaire — en régime naturaliste.