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Persuadé que « la Révolution avait mis une barrière entre l’Ancien Régime et le nouveau et qu’avant d’apprendre l’histoire des Mèdes et des Assyriens, on devrait acquérir quelques notions sur l’histoire de sa commune », Joseph Boulaud a consacré cet ouvrage à Fursac et plus particulièrement à Saint-Étienne-de-Fursac, aujourd’hui localité agréable et riche en patrimoine du département de la Creuse, et autrefois châtellenie renommée. Ce terroir était d’autant plus intéressant à étudier que son histoire était ancienne (époque gallo-romaine), que la localité originelle était importante, qu’elle possédait un atelier monétaire et qu’elle se subdivisa en deux paroisses, Saint-Pierre-de-Fursac et Saint-Étienne-de-Fursac, qui furent aussi deux puissantes seigneuries. Celle de Saint-Étienne, qui est évoquée ici, appartint à de grandes familles : aux de Couraud, de Vérines et de Trenchecerf, puis aux Guérin de Chabannes-Judaud et aux de Roffignac, aux Decoudier du Mazet et aux Rogues de Fursac. C’est surtout à cette dynastie de Rogues de Fursac, encore présente sur les lieux à la fin du XIXe siècle, que l’auteur réserve ses développements les plus longs : Léonard Rogues possédait en effet une partie des revenus de la seigneurie, dès 1746, et c’est son fils, Pierre-Léonard qui épousa Marie Baillot d’Estivaux en 1782, qui fit construire une superbe maison familiale à Saint-Étienne et fut le premier maire de la commune (1790), parfois « entraîné à des compromissions regrettables ». Mais Joseph Boulaud ne se limite pas à l’aspect événementiel des choses ; il recense aussi tous les villages de la paroisse de Saint-Étienne-de-Fursac : Ansanes, Bussière (la), Chaise (La), Châtenet, Cour (La), Crépiat, Gaulière, Larivaille, Lascaugiraud, Lasroudaud, Lœil, Longvert, Montfromage, Montigout, Neuville, Neyrat, Palet, Puy-la-Croix, Saunerie (La), Serveillannes, Vergnes (Les).