Prix public : 15,00 €
L'ambition de cette étude est de comprendre la genèse du paysage politique de la Guyane post-coloniale. Plus exactement, il s'agit de montrer dans quelle mesure l'engagement politique en Guyane d'enseignants le plus souvent à gauche et le rôle de ces enseignants dans la gauche politique, et plus largement dans le jeu politique, procèdent du changement de statut de ce territoire. Cet ouvrage souhaite contribuer à une meilleure connaissance et compréhension de la place du territoire guyanais dans l'espace politique français – colonial puis post-colonial. Il s'inscrit de la sorte dans le renouveau des travaux sur le fait colonial et sur la place de la mémoire de ce fait colonial dans les débats politiques contemporains, qui ne sauraient faire l'économie du débat que soulèvent et nourrissent les territoires d'outre-mer. Ce livre vise donc également à nourrir la réflexion collective qui s'organise autour de la question de la définition de l'identité guyanaise, en proposant l'histoire d'une période, de 1946 à la fin des années 1960, fondatrice de la Guyane moderne, tant ce territoire subit alors des transformations majeures dans son organisation politique et dans ses structures sociales. Il soutient la thèse selon laquelle, au cours de cette période, les enseignants en Guyane engagés à gauche jouent un rôle moteur dans l'affirmation d'une identité guyanaise sur la scène politique et, partant, dans la politisation de la Guyane.