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Le débat identitaire est d'actualité. Mais comment s'origine une représentation identitaire nationale, alors que l'espace et les effectifs concernés dépassent de loin les références (famille, paroisse, activité...) de l'homme du dix-huitième siècle, et que la fonction identitaire de la religion, quant à elle, dépasse les cadres nationaux ? Le présent volume propose une réflexion interdisciplinaire sur l'existence d'une proto-identité nationale, avant que l'épisode révolutionnaire ne porte la nation au pinacle. Le débat identitaire se retrouve également dans une Espagne travaillée par le conflit entre xénophobes et xénophiles, ainsi que dans un Monde germanique où il s'agit de dépasser la conception impériale, obsolète, de la nation. Le sentiment national s'exprime aussi dans le domaine culturel : que l'on considère la haute valeur symbolique conférée à l'orgue anglais ou encore le discours original que le Siècle des lumières développa sur les “musiques nationales” et les chants populaires. C'est toujours dans le domaine culturel, au travers des querelles entre partisans de la culture officielle du “grand goût” et libéraux soutenant une pratique bâtarde de la scène, que naquit progressivement une quête de l'identité nationale. L'histoire semblait pour un temps s'effacer devant la variété des expressions artistiques et leur impact sur les populations, en attendant les grandes mobilisations des siècles suivants.