Prix public : 36,59 €
Marie-Madeleine, figure et mythe complexes, aux traditions contradictoires, est à la fois pécheresse et repentante, voluptueuse et ascète, mondaine et ermite, l'élément intermédiaire entre le terrestre et le céleste. Elle est l'autre Marie ou l'autre Ève, dans le jardin clos où paraît le Christ jardinier prononçant l'énigmatique me tangere. Image de l'imagination, de l'absence et de la présence, image de l'amour terrestre et céleste, image de la vanité et des vanités dans la repentance d'une retraite austère où la vie intérieure qui brûle n'éteint pas toujours sous le pinceau du peintre l'incendie de ses charmes. Car elle est le feu dont témoigne sa chevelure, l'eau qu'elle répand avec ses yeux, la terre foulée, l'air aux parfums volatiles. Est-elle la séductrice, la sainte ou celle qui réconcilie l'amour charnel et l'amour divin ? Peintres, écrivains, sculpteurs, musiciens, cinéastes ont été inspirés dans leur création par sa séduisante beauté et plus encore par le geste d'amour émanant de sa personne, par l'image de sa solitude dans le désert, enveloppée de nuit à la lueur d'une chandelle, en méditation sur le livre ou la tête de mort. Marie-Madeleine ou le triomphe de la grâce pour certains, Madeleine diabolique et perverse pour d'autres, elle traverse les œuvres des peintres, du Titien à Maurice Denis, de La Tour à Mossa, et des écrivains, Victor Hugo, Théophile Gautier, Maeterlinck, D.H. Lawrence, Pierre-Jean Jouve, Marguerite Yourcenar.