Prix public : 30,00 €
La plupart des écrivains qui écrivent dans une autre langue que la leur éprouvent aussi bien un sentiment d'inconfort dans leur langue maternelle que devant leur classement comme écrivains appartenant à leur langue d'adoption. Inclassables pour la critique spécialisée, demeurant en dehors tant des corpus littéraires de leur pays d'origine que de ceux de leur pays d'adoption, ils se conçoivent eux-mêmes comme des “passeurs” qui, sans choisir entre deux univers linguistiques, bâtissent leur territoire dans ce terrain vague de l'entre-deux. Quelques questions constituent le fil rouge du recueil : y a-t-il une spécificité littéraire propre à l'écrivain bilingue ou plurilingue ? Celui-ci porte-t-il le germe d'une citoyenneté exilée et cosmopolite ? Est-il un phénomène propre aux cultures périphériques ? Inversement : l'hospitalité de la langue d'accueil est-elle un phénomène propre aux cultures du centre ? L'écrivain bilingue est-il le paria par excellence des différentes histoires littéraires nationales ? Devons-nous donc réformer le carcan des histoires littéraires nationales ?