EAN13
9782845622074
Éditeur
La Passe du vent
Date de publication
22 mai 2012
Collection
POESIE
Nombre de pages
115
Dimensions
20,5 x 14 cm
Poids
170 g
Langue
fre

Voix De La Méditerranée, 15e Édition, Anthologie Poétique 2012

Collectif

La Passe du vent

Prix public : 12,00 €

La Voix est un mot qui s’écrie toujours au pluriel. Elle nécessite l’autre pour exister vraiment*. Elle est ce qui relie les hommes.Les Voix de la méditerranée poursuivent cette même ambition, celle de relier les hommes par les mots, par les sons, par la poésie. Relier les hommes dans l’intention de les rapprocher.Nous rapprochons le monde en invitant poètes et artistes de toute la Méditerranée à investir Lodève pendant une semaine.Nous rapprochons la poésie en la donnant à voir et à entendre partout dans la ville et sous des formes où chacun peut se sentir invité.La poésie est notre invitation. Et cette anthologie en est le carton. Ces pages vous invitent à venir à Lodève rencontrer les poètes et les écouter dire le monde.Extrait de la préface de Franck Loyat,Directeur du festival------------------------------* Leur plus grande dispute jusque-là concernait un arbre qui tombait dans la forêt. Pour Dellwood, s’il n’y avait personne pour l’entendre, l’arbre ne ferait aucun bruit.Ida prétendait que c’était de la foutaise et que tout ce qui tombe fait du bruit, qu’il y ait ou non quelqu’un pour l’entendre.En fait, Dellwood disait que les arbres n’existaient même pas, ni les forêts, si vous n’étiez pas une personne en train de raconter l’histoire des arbres et des forêts.Tom Spanbauer, L’homme qui tomba amoureux de la lune. * * * En route !Une anthologie des Voix de la Méditerranée pourrait être comparée à un grand navire voguant de rive en rive (Il y avait un Café du Paradis et l’on apercevait sur l’autre rive les demeures qui nous accueillaient au printemps)1. Une Babel-embarcation flottant entre des îles qui, elles-mêmes, voyagent, Où l’humain se rassemble / Trouvant en lui ce qui plie / Ce qui penche avec toujours un air / D’aller là où va la mer2, au large des déserts (Tu iras dans le sable quand / La mer qui se retire agite /Sa peau de poisson et ses entrailles)3, puis accostant aux ports saturés de foules en attente de nouvelles venues de l’autre côté (L’eau m’apprend / À rêver)4. Un navire en partance pour tous les rêves possibles (je suis au bord de la mer / je comprends que là est ma place / loin là-bas sur l’autre côté)5 parfois aussi pour de terribles déconvenues (tu t'imagines / atteindre la rive / sait-on où les flots t'ont rejeté)6.Ce navire pourrait être une Arche de Noé tentant de sauver des poèmes menacés de disparition – par quel déluge d’inanités langagières (Je n’ai pas hurlé / lorsqu’on a dispersé / la poussière de la mémoire dans le vent)7? Quelle inondation de vaines paroles (Quand ta figure dans les eaux se reflète / les remords t'encerclent, bouches sanglantes, après tout ce que tu n'as pas fait)8 ? Quels conflits vieux comme le monde (Quand je regarde l'eau / c'est la guerre que je vois !)9 Quelles angoisses toujours, comme la mer, recommencées (sang d’encre vite – pour le poète / qui va mourir l’hiver se durcit)10. Quelles brutalités que les temps tour à tour apaisent et rav
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