Prix public : 10,00 €
LE LIVRE :L'ouvrage de Stani Chaine, L'Homme ridé, s'inscrit pleinement dans la collection Poésie des éditions La passe du vent dont la ligne éditoriale s'affirme, depuis sa création, lors de chaque nouvelle parution.La collection poursuit un double objectif.D'une part, accompagner l'excellence en matière de création poétique contemporaine.D'autre part, favoriser l'émergence de nouveaux talents.Stani Chaine, malgré un travail de journaliste et de critique d'art (presse écrite et télévision), malgré sa collaboration à plusieurs ouvrages collectifs et malgré plusieurs publications personnelles, répond plutôt au second objectif que s'est fixée la collection Poésie. Son œuvre poétique demeure totalement méconnue.L'Homme ridé n'est pas le livre-bilan d'un homme de soixante ans, mais presque. C'est un hommage à la vie passante et à ses éclaircies quotidiennes. L'angoisse est apaisée par l'humour, l'humour (noir ?) est, lui, traversé par le désir et par les vents, contraires, de l'existence - humaine.Vie d'un homme, donc, vie tout court, vie singulière et multiple à la fois. L'écriture hésite par moments (mais cela n'est pas forcément un défaut) entre la liberté du libertaire et les rides de celui frappé par le temps.Thierry Renard, éditeur[Extrait de la conversation entre Thierry Renard et Stani Chaine] :T.-R. – Stani Chaine, vos activités sont plurielles mais elles tournent toutes, cependant, autour de l'expression artistique. En effet, vous êtes chroniqueur (Lyon Poche, TLM, Artension, Lyon Capitale, etc), enseignant, responsable de la programmation d'un centre d'art (Le Polaris, à Corbas, dans le Rhône), auteur de proses qui peuvent s'apparenter à des nouvelles et, enfin, poète. Vous avez même, il y a quelques années de cela, fondé avec quelques autres un mouvement consacré à la peinture... Tout ceci me conduit à vous demander, simplement : mais qu'est-ce qui vous fait courir, Stani ?S.-C. – Ce qui me fait courir est contenu dans ma devise ; c’est-à-dire : « Dénichons ! Dénichons ! ». Normal pour un critique d’art (membre de l’AICA) ! Passer ma vie à chercher, découvrir, parfois trouver. Un temps. En tout. Ce qui est une forme de ténacité, de fidélité. Rencontrer d’autres. Où l’on s’aperçoit entre autres que l’ « artiste » est un être humain comme un autre, sauf qu’il vend ses produits beaucoup plus cher. Il contribue ainsi à m’apprendre la vie… Tel fut le cas avec le groupe des « Émoïstes » que vous évoquez… ce pourquoi je cours, je marche ou me pose. Par exacte paresse.Et puis je cours également pour « faire passer », transmettre, échanger, aider à l’envol. Et pour partager un vers, un verre ou un vert.T.-R. – On a parlé ici de vos nombreuses passions, qui toutes se recoupent. Mais cette « boulimie » se traduit aussi dans votre façon de vivre, dans votre appartenance au monde. Vous aimez la vie, comme on dit, et vous aimez donc boire, manger, ce qu'on appelle faire « bonne chère »... Vous aimez au