Prix public : 10,00 €
TITRE : LE CIEL SE PENCHE SUR NOUSAUTEUR : SHU CAIFORMAT : 14 X 22 cmISBN : 978-2-84562-324-8CODE BARRE : 9782845623248GENCOD : 3019000119305PRIX : 10 eurosNOMBRE DE PAGES : 106 PARUTION : Septembre 2018GENRE : Poésie Dans cette collection, tous les recueils ont la particularité d’être suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, responsable littéraire des Éditions La passe du vent. L’ENTRETIEN (extrait) :Thierry Renard — Mon très cher ami, tout d’abord te dire combien je suis heureux de te connaître, d’avoir réellement fait ta connaissance, grâce à cet « autre » ami, précieux lui aussi, Yvon Le Men. Avec vous, j’ai eu la chance, en septembre 2017, d’aller en Chine, à Chengdu, puis dans un village de la campagne environnante, et je ne m’en suis toujours pas réellement remis. Total dépaysement. Mon premier contact avec l’Asie. Beaucoup trop d’émotions, de bouleversements, en moi… Mais ce qui nous réunit, aujourd’hui, ce sont tes poèmes, et seulement tes poèmes… Depuis quand écris-tu ? Et d’où te vient cette brûlante passion ?Shu Cai — Vois-tu, cher Thierry, la Chine a son charme, surtout quand on entre dans le territoire de la poésie. Je dois te féliciter, car tu as miraculeusement retrouvé ton nom chinois « Li Ru » dans le village de la Lune, et tu fais désormais partie de la famille du plus grand poète chinois des Tang Li Bo. Pour répondre à ta question, il me faut regarder en arrière. Ma passion pour la poésie est aussi une passion pour la vie. Je suis né dans un grand village dont la majorité des habitants portent le même prénom : « Chen » — c’est peut-être pour ça que je ne veux pas le garder dans mon nom de poète. Le village est situé dans la province du Zhejiang, je suis donc quelqu’un du Sud. J’y ai passé mes premières dix-huit années avant de monter en 1983 à Beijing (Pékin) pour apprendre le français. Mon cœur de poète a été formé et forgé, j’imagine, au moment où ma mère a quitté éternellement ses quatre enfants lorsque j’avais cinq ans. L’absence de la mère est décisive pour influencer le caractère d’un enfant. Je suis devenu trop sensible aux regards des autres. Une solitude froide creuse mon corps, surtout lors des fêtes traditionnelles chinoises.[…] J’ai très tôt aimé écrire pour m’exprimer, comme si les mots étaient des amis qui me comprenaient. Je suis entré à l’école primaire à l’âge de six ans avec mon frère aîné, mon père était le directeur de l’école. […] Après avoir lu des poèmes célèbres des Tang, je me suis mis à écrire en imitant des poèmes traditionnels, avec quatre vers et chaque vers en cinq caractères. C’est à l’Université que j’ai sérieusement débuté mon écriture de poèmes en vers libres. Thierry Renard — Tu n’es pas seulement poète, Shu Cai, tu es aussi traducteur, traducteur du français. Et tu as, je crois, un goût immodéré pour notre langue… Comment le français est-il entré dans ta vie, et où te mènent tes pas