Prix public : 13,00 €
_ La poésie de Jidi Majia, poète chinois traduit ici par Françoise Roy, n'est absolument pas un long fleuve tranquille. C'est une poésie, aux accents lyriques, qui compte bien faire entendre la voix singulière de l'une des minorités culturelles de ce vaste pays où tradition et modernité depuis toujours se confondent. Le souffle des vents contraires anime les vers de ce poète au double « je » (double jeu ?). Un « je » pour l'émotion, la confidence et la proximité. Un je pour l'engagement, le partage, beaucoup plus politique, et jouant en faveur du collectif. Par moments, on ne peut s'empêcher de songer à quelques grandes voix disparues : Nazin Hikmet, ou Panlo Neruda, notamment. Quand le poème réconcilie l'Histoire et notre part la plus intime… _ Né en 1961 à Daliangshan, au Sichuan, Jidi Majia est un éminent poète et écrivain appartenant au groupe ethnique yi. Il a obtenu son diplôme universitaire en 1982 du Département de chinois de l'Université des nationalités du Sud-Ouest, et est membre du secrétariat de l'Association des écrivains chinois. Ancien lieutenant gouverneur de la province du Qinghai, il est aujourd'hui à la tête du Département de propagande du Qinghai et membre du Comité permanent du gouvernement provincial. Simultanément, il préside l'Association littéraire des minorités de Chine, en plus d'assurer la vice-présidence permanente de l'Association pour la poésie chinoise. Mondialement réputée, l'œuvre de Jidi Majia compte plus de vingt recueils de poésie traduits dans plusieurs langues, dont l'anglais, le français, l'espagnol, le tchèque, le serbe, le coréen, le polonais et l'allemand. Ses livres lui ont valu d'importants prix littéraires, tant en Chine qu'à l'étranger.