Prix public : 10,00 €
Le mot de l’éditeur :La poésie d’Eliza Macadan est une poésie forcément multiple, portes et fenêtres grandes ouvertes, une poésie du monde entier, ou presque… Car Eliza Macadan écrit en plusieurs langues : en langue roumaine, sa langue maternelle ; en langue italienne, sa langue de prédilection (et de traduction) ; et, en langue française… puisqu’il lui arrive, aussi, de rêver en français. C’est, encore, une poésie multiple parce qu’elle consomme plusieurs des registres de la langue.D’une apparente simplicité, les poèmes ici proposés alternent le plus vif dépouillement et la rêverie surréelle.Une poésie reliant la revendication du corps, et de ses émois, et la plus innocente perte d’identité.Comme Eliza Macadan l’annonce elle-même, dans un court poème, en début d’ouvrage :Quand j’écris je me retire dans une langue anonymej’écoute là le ciel de nuit et les murs de jour la rumeur doit se taire quand j’écris moi rumeur langue tout s’arrête quelqu’un joue pour moi cette musique féroceÉliza Macadan, enfin, n’élève jamais la voix. Elle murmure, plutôt... Ce qui ne veut pas dire que son œuvre ne résiste pas au temps et à son usure. Comme, bien avant elle, le poète de Fureur et Mystère, René Char, elle ne nous impose rien, aucune preuve en particulier. Elle préfère, en toute humilité, seulement laisser quelques traces de son passage terrestre. Lettre de Bucarest nous entraîne dans un pays sans frontière fixe, un pays où la terre n’appartient à personne.Thierry Renard, responsable littéraire