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Bordeaux leur doit sa liberté d'Esprit Bordeaux entre deux révolutions 1830-1848. En 1830, avec la prise de pouvoir du roi Louis-Philippe 1er s'installe la Monarchie de Juillet. La chute des Bourbons est plutôt bien accueillie à Bordeaux. Le changement de nom des rues et la mise à bas de la Pyramide de la place Nansouty ne provoquent aucune hostilité. Louis-Philippe ne viendra jamais à Bordeaux, trop occupé par les émeutes, l'épidémie de choléra de 1832 et les tentatives d'attentat contre sa personne. Ce monarque ni de droit divin ni issu d'un mouvement populaire, manque de légitimité. Attaqué de tous bords, la presse le ridiculise en caricaturant son visage sous la forme d'une poire. «Enrichissez-vous» lance le président du Conseil François Guizot à destination des pauvres, symbole d'une révolution de 1830 confisquée par la haute bourgeoisie. L'interdiction du banquet parisien des républicains prévu le 22 février 1848 se solde par la prise de pouvoir de la rue et la proclamation de la République par le poète Lamartine. À Bordeaux, négociants et armateurs détiennent le pouvoir, fortune faite sur fond de traite négrière et dans l'indifférence de la misère qui ronge le pays. Bordeaux sera la dernière ville à reconnaître la République. Et pourtant du cardinal à l'architecte, en passant par les maires et les peintres, que de personnages vont par leur humanisme développer ce que nous appelons la liberté d'Esprit. Passionnant !