Prix public : 24,00 €
"Sur les lignes encombrées ou celles moins fréquentées, par-delà le vide des rails surgit une silhouette, apparaît un vélo, un bagage. Dans un univers de gares juxtaposant époques et styles, ce sont les êtres humains et leurs traces qui crèvent l’écran des photos de Stéphane Delpeyrat-Vincent. Sur les lignes encombrées ou celles moins fréquentées, par-delà le vide des rails surgit une silhouette, apparaît un vélo, un bagage. Dans un univers de gares juxtaposant époques et styles, ce sont les êtres humains et leurs traces qui crèvent l’écran des photos de Stéphane Delpeyrat-Vincent. On sort du train pour s’en griller une vite fait. Surpris par la petite brise, on regarde le paysage autour de soi en se demandant : « Qui donc vit ici ? Comment vit-on ici ? » Par la fenêtre de son appareil, Stéphane Delpeyrat-Vincent rêve à ces questions et à d’autres : « Que font ces personnes assises à mes côtés ? Où vont-elles à cette heure ? Ont-elles deux maisons, deux amoureux, deux boulots ? Comment arrivent-elles à leur destination finale, loin de la gare ? » En transition lui-même, Stéphane Delpeyrat-Vincent a profité de cet entre-deux pour recueillir les postures pompéiennes de ses semblables, courbés vers leurs portables ou emmitouflés dans leur intimité. Tout ce qui fait aujourd’hui un voyage en transports en commun est dans ce livre. La rassurante présence du « wagon-bar », l’implication des grands-parents, les enfants qui veulent aller aux toilettes, le deuxième bureau, le salon de lecture, les rencontres de quai… Avec la patience, la tendresse et le lien pour fils conducteurs. Car si certains semblent réfugiés dans leur intériorité, ces passagers sont tous en relation avec un environnement et un équipement communs. Ce dont nous sommes témoins au fil des couloirs, quais et voitures - conversation fugace, bébé trimballé, visages de lendemain de fête… - se laisse ici contempler. De certains livres émane de la rumeur, du tumulte. Le livre de Stéphane Delpeyrat-Vincent est curieusement calme, et régénère par sa quiétude." Par Stéphane Lévy, réalisatrice.