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27 juin 1962. Oran brûle, les bâtiments sautent, l’OAS part après un accord avec l’autorité militaire, l’indépendance est pour le 1er juillet.Francis Torregrossa porte la responsabilité morale d’une famille élargie. Ses outils de travail flottent dans le vieux port, quai de la Douane, et leur avenir à Oran est clos. Il décide et tout le monde accepte : ils partiront le lendemain à 8 heures du matin.Les deux chalutiers sont avitaillés, les amarres larguées et le convoi sort d’Oran, cap sur l’Espagne.L’histoire de leurs traversées est aussi celle de dizaines d’autres chalutiers des côtes d’Algérie dont les sillages griffèrent la Méditerranée pour aller accoster en Europe. Mais c’est aussi l’histoire des sept dernières années dont la tragédie finale aboutit à cet exode.