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En janvier 1944, le lieutenant Whitmore George Hicks arrive dans l’Ain. C’est un Anglais de vingt-quatre ans, agent de la section française du SOE (Special Operations Executive), organisation clandestine que Churchill, en juillet 1940, a chargée de « mettre le feu à l’Europe ».« Germain » (c’est son nom de guerre) a pour mission de mettre en place une « annexe » de l’important réseau bourguignon Tiburce-DITCHER.Puisant dans le vivier des résistants locaux, il organise deux groupes, l’un dans le secteur de Saint-Rambert-en-Bugey autour des frères Decise, l’autre sous la direction de Jean Dargaud à Pont-d’Ain. En avril, le capitaine canadien Jean-Paul Archambault « Chico » le rejoint pour prendre la direction de ces deux groupes qui, en juin 1944, formeront le maquis Chico, du nom de son chef.Bien qu’ils soient sous un même commandement, ils vont fonctionner de façon autonome : Jean-Paul « Chico » prend ses quartiers dans la montagne, près de la Chartreuse de Portes puis aux abords du village de Conand, à quelques kilomètres de Saint-Rambert. Ses équipes s’adonnent essentiellement au sabotage de la voie ferrée qui passe dans la vallée de l’Albarine, reliant Ambérieu à Culoz, en direction de l’Italie. Le groupe Godard (on a permuté les syllabes de Dargaud), dont Hicks « Germain » est plus particulièrement en charge, caché dans les bois aux alentours de Pont-d’Ain, jouera le même rôle sur la voie Bourg-Ambérieu mais agira aussi comme un groupe franc, participant aux combats contre les Allemands, menés par les maquis de l’Ain et leur chef, Romans-Petit.Comme pour son précédent ouvrage, « le maquis Verduraz », l’auteur a fait appel aux témoignages : ceux des trois survivants du groupe Chico et ceux des familles des maquisards disparus. Elle s’est rendue sur les lieux où ils ont vécu et combattu, sans négliger l’étude des archives, françaises et anglaises, publiques et privées et celle des dossiers individuels.