Prix public : 23,00 €
En 1967, un critique demanda à Beckett comment aborder son œuvre. L’écrivain, bien en mal de répondre, évoqua tout de même comme possible point de départ la pensée d’Arnold Geulincx (1624-1669). En 1936, sur les conseils d’un ami philosophe, Beckett était parti à travers Dublin à la recherche de cette œuvre réservée aux « spécialistes ». La trouvant finalement aux fins fonds de la bibliothèque de Trinity College, il sentit immédiatement l’importance de cette lecture, prenant plusieurs dizaines de pages de notes, qu’il conservera avec lui jusqu’à sa mort. Découverte en cette période décisive des années 1930 où se forme « l’esprit beckettien » des grands textes à venir, l’œuvre de « ce vieux Geulincx, mort jeune » (Molloy) va profondément marquer l’écrivain, tant par l’originalité de sa pensée et la radicalité de ses positions philosophiques que par son « beau belgo-latin » (Murphy) qui le place au rang des « poètes-philosophes ». Ce livre rend disponible pour la première fois l’intégralité des notes de Beckett sur les œuvres de Geulincx (extraites desQuaestiones Quodlibeticae, de laMetaphysica vera et de l’Ethica), dans leur traduction française.