Prix public : 13,00 €
Ne faites pas de quartier ! Ne permettez plus jamais que quelqu’un vous représente. Plus jamais ! Coupez les mains de la représentation ! Amputez les mains des voleurs, pour que plus personne ne vous représente ! Plus jamais ! Ne vous laissez plus jamais tromper par les représentants de la représentation ! Soyez, chacun d’entre vous, vos propres représentants ! C'est à Bruxelles qu’errent, perdus, les deux personnages principaux de la pièce. Le père y a vécu lorsqu’il dut fuir la dictature dans son pays. Il y revient pour accompagner sa fille, économiste, qui doit donner une conférence. Elle espère aussi provoquer un choc qui fera sortir son père du mutisme complet dans lequel il est plongé depuis la mort de son épouse. Mais tous deux vont se perdre dans cette ville qu’ils ne reconnaissent plus. Pas seulement physiquement : ses habitants aussi sont méconnaissables. Comment la politique a-t-elle été peu à peu gagnée par les discours sécuritaires et identitaires ? Comment les repères et les valeurs se sont-ils aussi rapidement effondrés ? Bernardo Carvalho est né en 1960 à Rio de Janeiro (Brésil). Journaliste et traducteur, il a écrit de nombreux romans et recueils de nouvelles, notamment Mongolia et Neuf nuits, pour lesquels il a reçu plusieurs prix littéraires. Il compte aujourd’hui parmi les grands noms de la littérature sud-américaine. Création au Théâtre National de Bruxelles le 27 mai 2014, puis reprise au festival d’Avignon 2014, dans une mise en scène d’Antônio Araùjo, avec la compagnie « Teatro da Vertigem ». La critique : La pièce de Bernardo Carvalho, une suite d’échanges déshumanisés sur fond de crise économique. En plus de voyager sans relâche, l’auteur brésilien Bernardo Carvalho est correspondant pour le journal Folha de Sao Paulo. ll a vécu entre autres à Paris et à New York. On qualifie souvent ses pièces de fictions documentées, il en va ainsi de Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas, à l’affiche du dernier Festival d’Avignon où la pièce était mise en scène par un autre Brésilien Antônio Araùjo...