Prix public : 27,30 €
Quand il est revenu à Kaboul pour la première fois depuis près de vingt ans, après la chute du régime des Talibans, Atiq Rahimi a découvert une ville et un pays détruits par la guerre. Il les a photographiés, il les a écrits. Le Retour imaginaire est le livre qu'il a fait avec ces images et avec ce texte. C'est une réflexion sur l'exil, et sur le retour. Les photos, une cinquantaine, ont été sciemment prises avec un vieil appareil à trépied, une boîte en bois, utilisé pour les photos d'identité et en principe pas adapté à des plans larges ou éloignés. Ainsi ces clichés en noir et blanc de rues, de personnages, de perspectives, de situations sont-ils comme nimbés d'une imprécision douloureuse, et pour cette raison, précisément, ils rendent extraordinairement compte de la tristesse et de la nostalgie qui s'emparent d'un voyageur en qui passé et présent se mêlent cruellement. Le texte, à la fois lyrique et lapidaire, confronte deux personnages qui sont en fait, le même, contradictoire : celui qui est parti et revient, celui qui est resté. Il décrit leur impossible dialogue cependant qu'il tresse leurs voix qui s'opposent et se répondent, et chantent ensemble l'impossible réconciliation de l'être séparé de lui-même. Photographies de l'auteur