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L’apparition des sports en Corse à travers des documents d’archives. Une ébullition subite enclenchée par les premiers touristes et le goût nouveau pour l’hygiénisme mêlé de patriotisme, qui annonçait l’émergence d’un phénomène social de première importance… l’avènement du sport roi !Avec l’arrivée des premiers touristes étrangers, les sports modernes arrivent dans l’île. Les pratiques, tout d’abord « aristocratiques », se démocratisent et progressivement, sous l’impulsion de l’idéologie hygiéniste qui prône depuis la fin du xixe siècle l’entretien des corps, c’est l’ensemble de la société qui est touché. Les clubs, les espaces de jeux, les compétitions sont créés, chaque discipline participant de cet élan sans précédent, mais chacune à sa manière…La présente anthologie propose de revenir sur cette évolution à travers un choix des textes et documents qui évoquent la vie sportive en Corse de 1860 à 1945 en Corse. Ce voyage permet aussi d’appréhender l’évolution de cette société corse, son dynamisme, sa capacité d’adaptation à la modernité, son archaïsme parfois, mais aussi ses caractères propres qui produiront rapidement ses premiers champions…On peut toutefois considérer que le premier sport à avoir été pratiqué en Corse avec constance fut le lawn-tennis, introduit comme il se doit par des touristes britanniques en villégiature à Ajaccio vers 1875 ; c’est-à-dire, chose assez rare pour être soulignée, pratiquement au même moment que sur le continent. Trois ans plus tard, dans la même cité, se créa le premier club et les parties se déroulèrent sur la place de Casone, contiguë au quartier des Étrangers. Très vite, il apparut qu’un terrain de tennis constituait un atout supplémentaire pour attirer la clientèle comme en témoignait l’une des publicités de l’hôtel du Monte d’Oro, en pleine forêt de Vizzavona, au nord d’Ajaccio. Il y eut bientôt suffisamment de joueurs pour que, dès 1910, fût organisé, toujours à Vizzavona, le premier championnat de Corse. Celui-ci restait, de fait, essentiellement réservé aux touristes, britanniques ou non, et aux fonctionnaires de la préfecture. Le processus d’implantation ressemblait donc beaucoup, sur le fond sinon dans la forme, à celui des grandes stations balnéaires françaises.