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Angevine, la douceur ?Ces trois mots, chute d’un poème de Joachim du Bellay au XVIe siècle, n’ont en réalité été remis en usage qu’en 1840, quand le poème, symbole de la nostalgie de son pays natal, devient plus populaire que certains textes de Victor Hugo.Trois mots : une brièveté qui ouvre la porte à toutes les interprétations. De quoi parle-t-on ? Du « sol, du climat, de la race », comme le disait Michelet. Ni proverbe, ni dicton, la douceur angevine est une expression qui s’est imposée, comme peut l’être l’avarice auvergnate, la réponse de Normand, la galéjade marseillaise, etc. Doit-on la rapprocher de ces identités provinciales qui ont été créées au XIXe siècle par les voyageurs, les géographes... Trois mots qui contrastent avec le nombre et la longueur des discours sur les provinces. La douceur angevine ne serait-elle pas alors le moyen de maintenir le souvenir d’une province qui n’a pas, comme sa voisine bretonne par exemple, inventé au XIXe siècle une personnalité clairement identifiable ?