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2 Février 1944. Il est 22 heures devant le château de Tardais occupé par les SS lorsque deux jeunes Bretons, réfractaires au Service du Travail obligatoire (STO), tentent de faire du stop pour regagner la ferme familiale des Loquets gérée par Alain Le Noc.Ils rentrent de Bretagne où ils se sont cachés plusieurs mois. Une voiture arrive de Senonches et s’arrête. Les jeunes se parlent en breton pour ne pas attirer l’attention et le couvre-feu va débuter, ilfaut se dépêcher. On les balance dans l’étang et on prend la voiture, annonce Joseph à son cousin. Mais dans la voiture, une voix répond en breton : Fais pas le couillon Joseph, c’est ton père qui te parle.Effectivement, Alain Le Noc (accompagné de Mary Thibault de Morvilliers, qui sort de 47 jours de prison allemande pour faits de résistance) est conduit aux Loquets par René Dufour, directeur départemental des vétérinaires et soutien actif des civils clandestins qui mettent sur pied un noyau de résistance dans la région.Cette rencontre sonnera le début de la construction du maquis de la Ferté Vidame avec, dès le lendemain matin, la livraison à Joseph de deux mitraillettes Sten par Gabriel Herbelin et Jean Renauldon qui deviendront les piliers de la résistance clandestine liée à Libération-Nord en Eure et Loir.Deux mois plus tard, Joseph a recruté un groupe de jeunes ouvriers agricoles qui vont former le premier noyau du maquis. Lorsque le débarquement allié survient, ce sont 50 maquisards qui agissent militairement de nuit sous la direction de Gustave Roussel, gendarme déserteur. Le maquis donnera du fil à retordre aux Allemands qui dépêcheront, fait unique en Eure et Loir, une brigade SS de répression contre les maquis forte de 300 soldats. Jean Rousseau, Georges Collet, Marcel Bravo seront capturés et exécutés par cette brigade, sans jugement et après avoir subi la torture.