EAN13
9782847203295
Éditeur
Gaïa
Date de publication
17 août 2013
Collection
KAYAK
Nombre de pages
384
Dimensions
22 x 13 cm
Poids
572 g
Langue
fre
Langue originale
fre

Sanderling

Anne Delaflotte Mehdevi

Gaïa

Prix public : 22,00 €

Les voyages, même d’agrément, aident parfois à prendre les virages, changer de direction. Landry, un paysan du Perche, n’avait plus le goût. Sa femme l’a quitté, rentrée à Paris avec les enfants qui ne viennent plus que pour les vacances. Les cultures, la ferme des parents, la terre, à quoi bon ? Aujourd’hui il comprend qu’il a été gravement malade. Une dépression. Mais son petit tour au pays du grand froid et des étendues blanches l’a changé. Au Groenland, Landry a découvert l’espace, la nature, renoué le contact avec les éléments. Tout en s’étonnant de l’avoir un jour perdu, lui le paysan. Il s’est ému là-bas d’un oisillon blessé, un sanderling, migrateur capable de parcourir vingt mille kilomètres du Groenland en Afrique du Sud, et retour. On dit que le sanderling fait étape parfois dans le sud de la Bretagne. Landry espère le revoir. Landry rentre au village avec au-dessus de lui un nuage de cendres de volcan. Qui s’épaissit. Le volcan islandais s’est réveillé pour peu à peu recouvrir toute l’Europe du Nord. À Belligny, on s’organise. L’agriculture était déjà en mutation, qui vers le bio qui vers l'agriculture « raisonnée ». Mais lorsque le climat fait la révolution tout seul, que reste-t-il à l’homme qui ne sait plus subvenir à ses besoins ? Les cendres cachent la lumière, la pluie s’acharne à noyer les tentatives et les espoirs. Pourtant, le village se bat, se soude. On parlemente au bistrot d’Alice, vénérable institution et refuge, on colore et pimente le quotidien chez Lila — c’est fou ce que les cheveux poussent vite depuis que la belle Égyptienne a repris le salon de coiffure —, on joue aux apprentis chimistes dans la serre du manoir de l’excentrique Ladona : la châtelaine biologiste sait que ce qui les sauvera passe par le champignon… Dernier lieu de résistance et d’innovation, Belligny voit passer les réfugiés climatiques : vers le sud, ironie du sort, là où les cendres ne vont pas, là où la pluie redonne de la vie aux déserts. Landry ne peut perdre espoir, plus maintenant. Parce qu’il y a Lila. Et parce que le sanderling n’a pas renoncé à voyager. Sur le thème tant du monde paysan et de ses évolutions que de la solidarité d’une communauté face au cataclysme, une évocation charnelle, presque épicurienne.
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