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Pendant trois cents jours, de mai 1814 à février 1815, Napoléon régna sur un "royaume d'opérette" où l'avaient exilé les Alliés après la campagne de France. Là, à l'île d'Elbe, l'homme qui avait dominé et dirigé l'Europe se conduisit en souverain, réglant minutieusement le gouvernement de quelques kilomètres carrés et de quelques milliers de sujets. Et il s'ennuya beaucoup, si bien que, rapidement, les projets d'évasion et de retour enFrance furent à l'ordre du jour. Napoléon les accéléra lorsqu'il apparut que ses ennemis d'hier et le gouvernement de Louis XVIII ne respectaient pas leurs engagements (notamment financiers) à son égard et qu'on commençait à parler de son transfert vers une petite île de l'Atlantique sud, Sainte-Hélène. L'empereur décida donc de repartir à la conquête de sonroyaume dont il reprit le contact pour cent nouveaux jours. Ce sont tous ces aspects que Guy Godlewski a étudié dans ce maître-livre dont Jean Tulard écrit dans sa préface que, plus de quarante ans après, « il n'a pris aucune ride et n'a d'ailleurs pas été remplacé ». Trois cents jours d'exil était devenu introuvable. Il était normal que la Bibliothèque Napoléon accueille dans sa série « Grands Historiens » ce texte important, vingt ans après la mort de son auteur.