Prix public : 22,30 €
la critique de parutions.com[1] Pouvoir spirituel et temporel, la papauté suscite de nombreux fantasmes sur son influence secrète dans l'histoire occidentale. De nombreux romans lui attribuent un rôle occulte et déterminant dans de nombreuses affaires, colportant souvent les rumeurs les plus incontrôlables. Pour la première fois, un ouvrage rigoureux basé sur de nombreuses archives permet de rétablir la vérité des faits, et de faire parmi eux quelques surprises. Passant en revue le pontificat de 10 papes, de Pie VII (farouche adversaire de Napoléon), jusqu'à Pie XII, accusé après la Seconde Guerre mondiale de faiblesse, voire de complaisance envers le nazisme, Alvarez brosse la première histoire de l'espionnage au service du Vatican et aussi des manoeuvres en son sein de ses ennemis et alliés. Peuplée de têtes couronnées et chefs d'état, mais aussi de diplomates espions, prêtres déchus et autres mercenaires, cette fresque dévoile les ressorts peu connus de l'histoire diplomatique du XIXème et du premier XXème siècle. L'auteur révèle que le Vatican n'a pas toujours eu au XIXème siècle les moyens ou la volonté d'entretenir un véritable service secret mais qu'il a parfois succombé à la tentation des opérations clandestines, tantôt contre des catholiques jugés trop libéraux, tantôt contre le nouveau régime communiste d'URSS, avec dans ce dernier cas des conséquences désastreuses. Le Saint-siège a aussi été la cible de nombreuses pressions et «coups tordus»: pendant la Première Guerre mondiale, l'assistant personnel du pape Benoît XV était un espion allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Nazis ne reculèrent devant rien pour faire pression sur Pie XII et pour infiltrer le Vatican de faux prêtres allemands. Enfin, l'ouvrage fait la lumière sur ce qu'a su le Vatican de la Shoah, quand et par quels moyens. Un sujet très sensible depuis la volonté marquée par Benoît XVI de rapprocher les religions juive et catholique.