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Le 14 mai 1809, cinq ans après la première prise de possession de la capitale des Habsbourg, Napoléon était de retour à Vienne. Cette seconde occupation allait être sensiblement plus longue que celle de 1805. Cette fois, Vienne dut être bombardée pour être conquise. On se chamailla (bien plus qu'on ne se battit) avant que la capitulation ne soit effective. L'accueil des Viennois fut rien moins que bienveillant. Partant, l'administration d'occupation, dirigée par le général Andréossy, secondé par le « terrible » Savary toujours flanqué de son maître-espion Schulmeister, dut prendre des mesures énergiques pour maintenir l'ordre public, procéder sans douceur aux réquisitions et alimenter les caisses de l'armée. Surtout, alors que les Français s'installaient dans la ville désertée d'une partie de sa population, l'archiduc Charles avait pu mettre le Danube entre lui et l'armée napoléonienne. La guerre était loin d'être finie et les opérations à venir s'annonçaient périlleuses pour les envahisseurs. Napoléon s'installa à Vienne où il allait passer près de six mois. La capitale des Habsbourg, sorte de centre de la deuxième ligne des opérations militaires, fut aussi pendant un long moment la capitale de l'Empire français. Ce sont ces riches mois « français » de la capitale autrichienne dont Robert Ouvrard a rédigé la chronique. Il l'a fait par une mise en scène pertinente de témoignages contemporains puisés dans les correspondances et les mémoires du temps, du côté français comme du côté autrichien. L'auteur: Français de naissance mais Viennois de cœur et de domicile depuis trente ans, Robert Ouvrard nous fait partager sa connaissance intime des lieux et presque des mentalités. Il a déjà publié Iéna avec Napoléon et Sous le soleil d'Austerlitz, aux éditions Cosmopole. Thierry Lentz, directeur de la fondation Napoléon, met ce travail en perspective des travaux les plus récents.