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Dès le XIXe siècle, l'histoire de la presse française ne peut se comprendre sans une confrontation avec les modèles médiatiques étrangers. Le processus de mondialisation engagé dans le prolongement des révolutions européennes, économiques ou politiques, se signale à la fois par l'émergence d'identités nationales fortes et par l'homogénéisation de l'imprimé périodique, qui impose les mêmes standards éditoriaux et rédactionnels, le débat politique laissant à peu près partout la place au divertissement, à la littérature, à l'image. Deux conclusions s'imposent à l'issue de ce panorama qui place côte à côte l'Espagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, l'Allemagne et le Portugal mais aussi les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Brésil et la Colombie. D'une part, les relations entre les anciennes colonies et l'Europe ne doivent pas se penser en termes de simple imposition de modèles, mais plutôt d'hybridation et d'appropriation. D'autre part, les formes et les logiques médiatiques sont beaucoup plus similaires, leurs évolutions beaucoup plus synchrones qu'on pouvait l'imaginer, malgré l'éloignement géographique et les particularités induites par les diverses situations politiques. Mais ces convergences ne font que mieux apparaître les efforts réfléchis et concertés des élites nationales pour adapter ces modèles plus ou moins standardisés à leurs propres fins idéologiques et culturelles. Deux modèles nationaux dominent très largement tous les autres et marquent de leur empreinte toute la presse mondiale: il s'agit bien sûr des traditions journalistiques anglo-saxonne et française. Cet ouvrage complète la trilogie sur la presse au XIXe siècle entamée chez Nouveau Monde avec 1836, l'an I de l'ère médiatique et Presse et plumes.