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L'histoire s'est longtemps construite contre le témoignage oral, privilégiant le recoupement de sources écrites à la mémoire souvent défaillante ou instrumentalisée. Dans certains domaines, le témoignage direct est pourtant le seul moyen de faire progresser la connaissance sur des sujets sensibles, comme l'histoire de la police sous l'Occupation ou pendant la guerre d'Algérie. De ce point de vue, on oppose souvent artificiellement le travail du sociologue, qui aurait surtout à cœur de recueillir une parole, expression du sens donné par l'acteur à son action, plutôt que la stricte vérité, et l'œuvre d'historien, qui chercherait exclusivement à établir des faits avérés. Il n'en est évidemment rien et les deux disciplines se nourrissent de leurs apports respectifs. À partir de plusieurs études de cas et expériences d'historiens et sociologues, en France et à l'étranger, dont une moitié ont travaillé sur l'histoire policière, ce recueil propose une réflexion méthodologique sur les conditions dans lesquelles les archives orales peuvent être recueillies et exploitées par les uns et les autres.