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De 1983 à 1991, travaillant pour la direction nationale du Renseignement et des enquêtes douanières de Lyon (DNRED), Jean-Pierre Cazé s'est infiltré sous couverture au sein des plus grands réseaux internationaux de trafic de drogue. Appliquant les méthodes de services secrets comme le FBI américain, jusqu'ici inconnues en France, il a remonté avec ses équipes la filière des trafiquants, notamment au Maroc. Nous le suivons dans ses manœuvres d'approche, découvrons avec lui le fonctionnement très sophistiqué des transferts clandestins par bateau ou par la route (les fameux go fast), les protections haut placées de ces réseaux... jusqu'au sein de la famille royale marocaine. Chaque nouvelle mission est plus dangereuse que la précédente. Les douaniers infiltrés n'ont pas droit à l'erreur: au moindre doute sur leur identité réelle, ils peuvent être abattus. La méthode d'infiltration pose aussi des problèmes inédits: pour démanteler un réseau, il faut arrêter tout le monde en flagrant délit. Que faire lorsque, pour tester la fiabilité de l'infiltré, on lui demande avant toute transaction de goûter lui-même à la drogue ou d'en vendre lui-même une petite quantité? Accepter, c'est se mettre hors la loi, refuser c'est prendre le risque d'être tué. Pourtant, à force d'astuce et de sang-froid, les résultats s'accumulent, impressionnants. Et ils ne sont pas du goût de tout le monde. En 1991, les hommes de Jean-Pierre Cazé sont arrêtés par la police lyonnaise, mis en examen pour trafic illicite. Ce nouvel épisode de la guerre des polices (dans lequel s'illustre un certain commissaire Neyret, aujourd'hui sous les projecteurs) va mettre un coup d'arrêt à l'activité peu orthodoxe de l'équipe. Après trois ans d'instruction, Jean-Pierre Cazé bénéficie pourtant d'un non-lieu. Et la loi est adaptée pour tenir compte des contraintes de l'infiltration