Prix public : 23,00 €
Ce numéro poursuit son exploration de la littérature arabe populaire et ouvre un nouveau champ d'étude relatif aux corpus. J.-C. Moreau, abordant les formes pronominales en syriaque, introduit aux méthodes de raisonnement en usage chez les linguistes orientalistes de la fin du 19e et du début du 20e siècle. G. Bohas traduit et commente le passage de la grande grammaire de Bar Zu'bî consacré aux accidents du verbe. Il s'agit de montrer comment une grammaire qui se situe dans le cadre de la Technê, donc élaborée pour rendre compte des faits du grec, parvient à décrire les données et à en tirer des généralisations dans une langue sémitique. Trois études concernent la théorie des matrices et des étymons. M. Dat, traitant des icônes auditives en hébreu biblique, montre que nombre de lexies, a priori arbitraires, peuvent être connectées à une structure invariante, formelle et notionnelle, motivée et mimophonique. L. Khatef, abordant le statut de la troisième radicale qui peut, en l'état actuel de la théorie, être d'origine épenthétique ou résulter d'un croisement d'étymons, argumente en faveur du croisement et en donne une description formelle et sémantique. A. Saguer, étudiant un invariant notionnel très riche, la « traction », montre que l'arabe et le français le structurent de manière analogue et ont recours à des ressources sémantiques identiques. Ce numéro annonce en outre une série d'articles de D. E. Kouloughli consacrés à la constitution et à l'exploitation des corpus linguistiques en langue arabe. Enfin, dans le dernier article, consacré au Roman de Baybars, K. Zakharia étudie les profils, rôles et fonctions des personnages féminins dans les trois premiers volumes édités de la version de Damas.