Prix public : 22,00 €
LES PARADIS AVEUGLES. Hàng, la jeune héroïne de ce roman, a été obligée d'abandonner ses études et le Vietnam pour gagner sa vie comme ouvrière dans une usine textile en URSS. Dans le train qui la conduit à Moscou, où l'a appelée un télégramme de son oncle, ses souvenirs la ramènent à son enfance, détruite par cet homme borné et manipulateur. L'oncle Chinh en effet, membre zélé du Parti communiste, a été l’un des ardents serviteurs de la réforme agraire au Vietnam. La mère de Hàng, par piété fraternelle et par respect des traditions, n’a jamais osé s’opposer à son frère, même quand il a obligé son mari instituteur à fuir le village, sous le motif que sa famille appartenait à la classe des propriétaires fonciers, « ennemis mortels de la paysannerie ». Finalement contrainte de s'installer à Hanoi et d'y élever seule sa fille, c'est encore elle qui subviendra aux besoins de Chinh, incapable de nourrir ses enfants avec sa maigre solde de fonctionnaire. ␃กト巾ト廿懾Ĥ摧˽|rs un drame familial, une tragédie collective, elle interroge déjà le paradis marxiste… celui de tous les aveuglements. Édité une première fois en France en 1991 (Éditions des Femmes), Les Paradis aveugles a paru au Vietnam en 1988. La réalité qu’il dénonce – les conséquences désastreuses de la réforme agraire sur la société vietnamienne –, de même que son succès, ont conduit à l’arrestation de son auteur trois années plus tard. Née au Vietnam en 1947, Duong Thu Huong vit aujourd’hui en France. Depuis Terre des oublis (2006), ses romans sont publiés chez Sabine Wespieser éditeur.