Prix public : 24,00 €
Au début des années 1940, dans une France coupée en deux par la guerre,
le sort de Gaston Chaissac est peu enviable. L’artiste, sans métier ni moyens
pour subsister, est hébergé à la cité sanitaire de Clairvivre depuis mai 1939.
Jeanne et Otto Freundlich, qui dès 1937, l’avaient encouragé à peindre, lui
organisèrent sa première exposition personnelle en 1938, à Paris, à la galerie
Gerbo. L’exposition ne dura pas plus d’une dizaine de jours, elle ne reçut pas
plus d’une dizaine de visiteurs. Juliette Roche et Albert Gleizes, qui avaient
découvert en 1938 le travail de Chaissac dans l’atelier des Freundlich et acquis
l’un de ses dessins, furent de ceux-là.
À la suite de cette première rencontre, Gaston Chaissac entra en correspondance
avec les Gleizes. Il leur aurait adressé une soixantaine de lettres entre 1938
et 1949, demandant conseil sur le métier de peintre, rêvant sur l’artisanat rural
ou les communautés d’artistes, informant sur le résultat de ses dernières
trouvailles artistique