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Cet ouvrage démontre comment la partialité, totalement assumée par les chercheurs, devient un atout dans les sciences humaines, contrairement à la croyance en la toute-puissance de « l’impartialité scientifique ». Partisane de l’objectivité, notre culture n’envisage la science que sous l’angle de la neutralité, seul chemin vers la vérité. Mais qu’en est-il des sciences humaines, où l’objet observé est en même temps le sujet observant, l’homme ? Comment prétendre à une objectivité totale, d’où toute prise de position serait absente ? Le chercheur peut-il se départir de son point de vue subjectif ? Allant à contre-courant des positions habituellement prises par les théoriciens, ce livre pose la question de la place du sujet, et plus précisément de la partialité, dans la recherche en psychologie. Le « sujet » dont il est question ici est double, à la fois « observant » et « observé » : de ce fait, le chercheur ne peut être que partial. Il se doit donc d’assumer cette partialité inhérente à sa pratique scientifique. « On voit aussi bien de biais que de face ». Les différents articles de l’ouvrage, démontrent en quoi la partialité constitue en fin de compte un atout en sciences humaines. En effet, constitutive de la condition humaine, la partialité est à l’origine de la pensée à élaborer dans le travail de la culture. Le chercheur ne doit pas la voir comme une tare, mais comme l’unique moyen d’accéder au débat critique : questionner et remettre en cause permet d’évoluer, ce qui n’est pas possible en adoptant une posture d’objectivité totale. Il faut se départir du désir de « saisir le réel » et accepter que la recherche est parfois meilleure quand elle assume d’être impliquée, engagée. Ainsi, la partialité assumée, sans peur de s’éloigner des critères habituels de « scientificité », devient ressource, renouveau, transformation théorique. Un ouvrage de réflexion à contre-courant des idées reçues, mené par des universitaires renommés. GAILLARD Georges, psychanalyste, maître de conférences en psychologie clinique (Université de Lyon), MERCADER Patricia, professeur de psychologie sociale (Université de Lyon), TAPLIN Jean-Marc, maître de conférences en psychologie à l’université de Lyon. PARMI LES AUTEURS : DIET Emmanuel, philosophe, psychanalyste, analyste de groupe et d’institution et chercheur (Université de Lyon II) ; GIUST-DESPRAIRIES Florence, psychosociologue et professeur (Université Paris VII) ; HENRI Alain-Noël, psychanalyste et maître de conférences honoraire (Lyon) ; JOURDAN François, professeur de neurosciences (Lyon) ; ROUSSILLON René, psychanalyste, professeur en psychologie clinique (Lyon) ; ZANCARINI-FOURNEL Michelle, professeur d’histoire contemporaine (Université de Lyon I)…